L'Espagne met fin aux visas d'or 12 ans après

Entre 2013 et 2025, près de 16 000 visas auront été accordés à des étrangers non ressortissants de l'UE, soit seulement 0,3 % du marché résidentiel.

C'est aujourd'hui, le 3 avril, qu'entre en vigueur la modification de la loi 14/2013, du 27 septembre, sur le soutien aux entrepreneurs et à leur internationalisation, qui élimine les visas d'investissement, plus connus sous le nom de « visas dorés », suite à la publication le 3 janvier de la loi organique 1/2025, du 2 janvier, sur les mesures visant à améliorer l'efficacité du service public de la justice. La première loi adoptée en 2025 donnait trois mois pour abolir les articles 63 à 67 de la loi 14/2013, qui régissaient jusqu'à présent le régime de résidence des étrangers qui réalisent des investissements importants dans le pays, y compris l'achat d'une propriété en Espagne pour une valeur minimale de 500 000 euros.

Le « visa doré », ou visa de résidence pour investissement, a été conçu à l'origine pour attirer les investissements étrangers dans un contexte de crise économique en 2013, en encourageant l'acquisition de biens immobiliers et d'autres actifs tels que la dette publique, les fonds d'investissement ou les investissements dans des entreprises espagnoles ou des projets d'intérêt général.

Il a vu le jour sous le mandat de Mariano Rajoy (PP), comme d'autres économies européennes telles que le Portugal et la Grèce après l'éclatement de la crise de 2008. Il était initialement accordé pour deux ans et pouvait être renouvelé pour des périodes successives de cinq ans, à condition que l'investissement soit maintenu. En outre, il n'était pas nécessaire de résider en permanence en Espagne pour le conserver, ce qui permettait la libre circulation dans l'espace Schengen.

Dès la dernière législature, l'ancien ministre et actuel gouverneur de la Banque d'Espagne, José Luis Escrivá, a déclaré que l'exécutif travaillait à la révision des conditions de ce visa. Et c'est en avril 2024 que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a annoncé l'élimination de ce visa par l'achat de logements. À l'époque, le gouvernement avait justifié la fin du « visa doré » par l'augmentation de l'achat de logements par des étrangers non-résidents à partir de 2022, notamment des Britanniques (après le Brexit), des Russes, des Chinois et des Latino-Américains.